Soin et prévention

Beaucoup de mesures ont été mis en place pour lutter contre se fléau, que ce soit préventif ou pour soigner les usagers déjà dépendants.
Mesures spécifiques à la réduction des risques:

• En 1987, la mise en vente libre de seringues, pour éviter les infections et les contaminations du aux piqûres.
• A partir de 1995, création de programmes d'échange de seringues. Toujours dans le but de réduire les risques de transmission de maladie.
• Diffusion de kit de prévention (trousse contenant deux seringues et du matériel stérile) en pharmacie et dans les Structures de Première Ligne.
• Installation de distributeurs automatiques de kits de prévention, pour faciliter l'obtention de ceux-ci par les toxicomanes.
• Création de “boutiques” qui offrent un espace de repos, une écoute sans jugement, des services d'hygiène (douches, machines de laver), de la nourriture, orientent vers le soin et les services sociaux et distribuent du matériel d'injection stérile.

Ce dispositif, désormais reconnu par les lois de santé publique du 9 août 2004 sous l'appellation “Centres d'accueil et d'accompagnement à la réduction des risques pour usager de drogues”, vise à maintenir un lien avec l'usager souvent en situation précaire. N'ayant souvent plus de lien avec leurs proches (amis ou famille), il est souvent nécessaire de les accompagner, durant les traitements par exemple.

Les traitements peuvent prendre différentes formes:

• Soit directement une procédure de sevrage (hospitalisation ou a domicile) avec une supervision médicale pour soigner les symptômes psychologiques et physiques du aux manques ressentis. Pour certaines personnes, un séjour en postcure peut être proposé. C'est surement la méthode la plus « radicale » mais elle est très difficile a supporter pour l'usager, heureusement un suivit intensif est réalisé durant toute sa durée
• Soit une prescription de traitements de substitution. Il consiste à remplacer la consommation d'héroïne par la prise par voie orale de médicaments opiacés. Les 2 médicaments utilisés sont la Méthadone et le Subutex. Ce traitement peut durer plusieurs mois ou années.
  En 2003, 100000 personnes ont bénéficiées d'un traitement par substitution (20% par la méthadone et 80% par le Subutex)
  Ces 2 traitements sont également assurés en prison, car le manque ressenti par les usagers en détention serait trop fort.

L'héroïne est à l'origine de 35% à 40% des prises en charge en centres spécialisés. Contrairement aux drogues douces comme le cannabis, on peut voir que souvent les usagers d'héroïne ont besoin d'entrer dans des centres pour s'en sortir.
L'usage détourné des traitements de substitution est à l'origine d'environ 8% des demandes de soins. Ceci étant du au fait que ces traitements ne sont pas considérés comme illégaux aux yeux de la loi et donc il est plus facile de s'en procurer.

Toxicomanie et VIH:

Baisse du nombre de personnes contaminées par le virus: aujourd’hui plus que 2%. Tandis qu'en 1993, un tiers des personnes contaminé par le virus l'ont été suite à des piqûres. Ceci surtout grâce aux campagnes mises en place contre le sida et au moyen de préventions comme les programme d’échange de seringue et les kits de prévention.
Mais le taux de personnes touchées par l'hépatite C est encore très fort (entre 2700 et 4400 contaminations annuelles).

Heureusement depuis quelques années le nombre de personnes prises en charges diminue. En effet, depuis le début des années 90, le nombre de personnes prises en charge par une Structure de première Ligne est en constante diminution. Entre 1998 et 2002, la part de personnes prises en charge en Centre de Soin Spécialisé pour Toxicomanies (CSST) passe de 63% a 51% (pour consommation d'opiace).
La part de l'héroïne tend à baisser (51% à 42%) notamment parmi les nouveaux patients (41% en 98 et 34% en 2002).

Beaucoup de campagnes contre les drogues et la toxicomanie ont été mises en place dans le but de prévenir la prise de ces substances. Elles peuvent prendre la forme de spots télévisés, d’affiches ou d’interventions dans les milieux scolaires